Ce n’est pas la certitude
De cette tour cathédrale,
Pinceau de calcaire clair
Enluminant le ciel
En son vitrail d’azur
Ni ce pourpre d’un rouge sûr
De la corolle fière
Rétablissant ses liens
Avec la lumière
En l’aurore d’un printemps
Ni le bourdonnement
Des hommes et des machines
Enluminant les rues
D’une gravure de sons
En strates aigue-marines
Ni le sourire du vent
Dans la gorge entrouverte
D’une libre fenêtre
Offerte au jeu de l’air
Dans une tiédeur d’été
Ni même ce fanal
Cette flamme de joie pure
Embrasant cime d’automne
D’un feu de sagesse ocre
Dans cette forêt d’émeraude
Non, ce n’est pas cela
Ni les rires, ni le sol
Ni cette trace dans le ciel
Ni tout ce qu’on connaît
Insaisissable au cœur
Imprenable par l’esprit
Une forme est venue
Puis s’en est retournée
C’est une acceptation
Un jeu d’un autre ordre
Aux règles infondées
Sans joueur ni joué
Et puis, finalement
Y a-t-il même un jeu ?
Il n’y a rien à faire
De ce don du mystère
Cette parole chuchotée
Non encore entendue
Ce point de suspension
Entre deux horizons
Comme un chant du silence
Au creux de l’accordance.
