Un enfant qui a un comportement agressif —coups, griffures, morsures, hurlements, insultes envers son entourage— n’est pas un enfant qui cherche à faire mal pour faire mal. C’est un enfant qui cherche à établir un contact. C’est un enfant qui a besoin d’aide.
Face à de tels comportements, littéralement, notre enfant n’est plus aimable. Nous avons honte de lui. Nous sommes en colère, ou tristes. Nous ne comprenons pas. Nous sommes agressés. Et cela peut nous conduire très vite, nous parents, à la limite de l’insupportable, selon notre état de fatigue, d’énervement ou de disponibilité. C’est pourquoi la plupart du temps nous jugeons l’agressivité de notre enfant négativement et la réprimandons.
Que le “métier” de parent ou d’adulte entourant est exigeant! Car c’est précisément dans ces conditions difficiles que nous devons faire preuve d’un peu plus d’ouverture, de disponibilité et même de remise en question, si nous voulons que cette agressivité cesse.
Car elle est le signal fort que quelque chose ne va pas chez l’enfant, qu’il n’a pas la capacité de résoudre ou résorber par lui-même, et qui échappe à notre conscience et demande notre attention et nos soins.
3 points de repères pour tâcher de comprendre :
- Un enfant ne demande jamais à être agressif pour le plaisir de l’être, ce n’est pas dans sa nature fondamentalement aimante.
- Le caractère n’est jamais la source des troubles comportementaux de l’enfant, il en est le moyen d’expression autant que le produit.
- Un enfant qui adopte un comportement agressif est un enfant qui demande de l’aide, même s’il n’en a pas claire conscience. Il demande qu’on l’aide à vivre avec l’expérience d’un vécu qu’il n’a pu intégrer, en nature, en répétition et/ou en intensité.