April’s Eternal Snows

À toi, Prince Rogers Nelson;
Merci
Pour l’incandescence,
la flamboyance,
la fulgurance,
la transe,
et même l’arrogance;
l’exubérance,
la présence,
l’animalité,
l’audace,
l’intensité;
la sensualité
la rayonnance,
la sveltesse;
la fluidité;
La souplesse et l’élégance;
la nudité et le sexe royal
l’insolence,
l’impudence,
l’intransigeance,
la constance,
l’indépendance;
la chatoyance,
l’abondance,
la fragrance;
La magie,
le magnétisme,
le funambulisme,
l’elfisme,
l’éclectisme;
et même la drôlerie;
et même cet insupportable de toi
lorsque tu étais trop toi
Merci
Pour ces lieux où toi seul pouvais conduire
Quasiment à coup sûr
Ces lieux où personne ne naît…
Longue note bleuie d’un solo de guitare éblouissant
Ça vivait, mon Dieu que ça vivait!
Pieds, jambes, sexe, ventre, cœur, âme
associés;
alignés,
irrigués,
gorgés,
ravivés,
transportés,
redéfinis,
réinsufflés;
le groove; la danse, le rythme,
le chant
naissent du cœur
et y retournent
dans un cercle parfait
de rayon infini
La vibration
L’intensité
L’émotion divine
L’éternité
Cette étincelance liquide, tenue jusqu’à condenser toutes les vibrations du monde, toutes les couleurs de tous les ciels du monde, et tout ce qui n’est pas Ça, offrande suspendue à la note d’or pur qui fraye son chemin dans la moelle épinière, disparaît
Tout ça c’était autre chose…
Autre chose…
Autre chose avec toi…
C’était toi
Prince Rogers Nelson

Prologue :
Et voici que montent déjà sans fin
Les chants de toutes celles et ceux
Qui ont chanté
Et rechanteront avec toi.

Un jour s’éteindra
La dernière personne à t’avoir entendu vivant.
Et ce jour-là, tu entreras en Roi
Dans la légende des siècles.