J’eus la faveur d’un battement d’ailes du papillon

J’eus la faveur d’un battement d’ailes du papillon de la conscience, cet infime espace qui offre de basculer en soi du point de vue de l’acteur à celui du témoin.

J’y aurai appris — entre mille choses passée, et milliards à venir — qu’une confrontation avec la réalité vaut mille théories, qu’on ne progresse qu’en s’engageant complètement dans une relation de disciple, et qu’on ne se connait jamais mieux que par le miroir de l’Autre.

Et devant ma fille, je repense aux mots de Nietzsche : « Deviens ce que tu es et fais ce que toi seul peux faire. »

Travailler sur le souffle, c’est travailler sur ce qui est bien au delà, et bien en deçà de ce que je possède comme de ce que je ne possède pas.