À toi qui, femme ou homme
Attend ou bien élève l’enfant
S’il te plaît,
Accueille-le, fais-lui toute la place
Ne lui tourne pas le dos
Sinon l’homme ou la femme qu’il deviendra
Sans cesse cherchera la lumière
Ne le violente pas
Sinon il vivra de conflits
Ne le rejette pas
Sinon le monde entier le rejettera
Ne le soumet pas inutilement
Il se retournera contre toi
Et vivra de vengeance
Ne l’entame pas
Toujours il cherchera sa part manquante
Ne l’habille pas des vêtements d’un autre
Sinon il errera
Donne-lui du sens comme du lait
Sans te justifier
Ne te méfie jamais de lui
Même si tu penses avoir les bonnes raisons
Pour cela
Quelle exigence dans cette mission !
Quel appel d’humanité
S’offre ainsi à nos vies !
Ose !
Vas plus loin
Que ce qui te retient
De tout donner
Malgré toute la fatigue
Si tes jambes ploient,
Entoure-toi !
Fais-toi mille fois aider
Et si tu récoltes quelque succès
Sache qu’une autre épreuve t’attend :
Beaucoup, en ce monde
Ayant souffert du manque
Te reprocheront d’être faible
Et de mettre en péril
L’équilibre de l’enfant
Ne fléchis pas
Ignore-les au besoin
Mais tâche de les comprendre
Ils ont connu le peu
Pour eux, c’est l’ordre des choses
Le beaucoup les dérange
Si tu le peux
Ne les repousse pas
Mais offre-leur tes mains,
Et tâche de les ramener
Aux grandes lois de la Vie
Qu’ils ont appris à oublier
Et pour faire conduis-les
Sur un lit de rosée
Dans un frais champ d’été
À revivre l’émerveille
Devant toutes les fleurs souples
Qui se dressent vers le ciel.