Ni avec, ni sans

« Pour voir les sombres bords qui s’ouvrent aux aveugles. »

Shakespeare

Splendeur des lumières
Je ne te voyais pas
J’étais bien trop aveugle
Car mes yeux ne s’étaient pas fermés
Pourrais-tu le comprendre ?

Je ris et pleure,
En même temps
Mais ne suis
Ni le rire, ni les larmes

Je suis de retour en chez moi
Que je n’avais jamais quitté
Mais d’où j’étais parti

Je repousse et accueille
Avec les mains d’un bouddha
L’une dit : « viens »
Et l’autre : « reste où tu es » ;

Esclave de l’une
Comme de l’autre
Je jubile pourtant
D’être libre des deux
Dans le même temps

Comme un fou insensé
Qui danse sous la foudre
Et chante, en s’amusant,
De ces « ni avec, ni sans »

Et Tralala, et Tralalère

Je suis le trouvère solitaire
Des paradoxes stellaires.