• Il faisait beau sur Uluru, ce matin-là.Il faisait beau et j’ai pleuré l’obscénité du peuple d’Occident.J’ai pleuré les voix fortes, les rires vulgaires et déplacés sur cette terre sacrée. Les objectifs fouillant l’espace, avides, et qui ne respectent pas. Les allées et venues incessantes des voitures, motos, 4×4 climatisés. Le bourdonnement continu des avions et…

  • A 57 ans, David Grossman est un des plus célèbres et des meilleurs écrivains israéliens[…]. Son fils Uri a été tué pendant la deuxième guerre du Liban, en 2006. Militant du «camp de la paix», il est toujours intervenu dans le débat public. Encore aujourd’hui, il manifeste tous les vendredis aux côtés de citoyens juifs…

  • J’ai connu un silencedur comme une améthystesur les murs blancs ruisselants d’ombre,dans le recueillement des saints.Dehors, la poussière du monde. J’ai connu une ligne pure,coupure,incision,dans l’étoffe du temps,mélodie d’un violon. J’ai dû parcourirla garrigue pierreuse,les sabots de mon chevalfaisaient crisser le thym,la sauge, le romarin,et soulevaient des nuéesd’habitants invisibles. J’étais bien sous le ciel,il me…

  • C’est neuf C’est non encore Non en corps

  • Faire des oasisDe mes propres désertsEt de mes tourmentsUn poudroiement d’arômesDans le ciel de l’été.

  • Je suis l’exact point de convergencedes forces sacralesEt des faiblesses humaines. Le résiduel s’est paré d’une teinte obsolète. L’avenir aspire Comme le vent repousseLa chasse anxieuseDes grands taons énervés Le cynique :« Sans doute aurait-je recueilli plus de liqueurSi je n’avais moi-même percé mon auge sacrée,Transpercé des flèches capricieuses de mes colères anciennes.A force de me débattre,…

  • Être,sans détour ni masque,comme le vent traverse l’arbre :léger dans le geste,profond dans le chant. Avancer sans savoir,guidé par l’éclat d’une sourcequi ne parle qu’en silence.Offrir l’instantsans le retenir,recevoir sans se refermer. S’ouvrircomme s’ouvre l’aube —fragile, entière.Rester centrédans l’orage et la clarté,ni pris, ni fuyant. Trouver en soile noyau qui voit,qui sait sans nommer,et s’y…

  • Il y a deux soleils dans mon cielA jamais inenvisagés Deux soleils séparés du départ Du vide et du temps infinisde l’univers informé

  • Voici le temps de la danse consciente, Du chant conscient, De l’expression de la vibration sans outil De la fin de l’outil…

  • Les rives du tempsNe s’arriment nulle partSeule la source est sueSeule la source est sûre.

  • Un lac immense et sans objet Parcouru des frissons de l’éternité immobile La fin des saisons des pluies sèches La JOIE

  • Tu veux sauver le monde ? Quel monde veux-tu sauver ? De quel monde parles-tu ? Du tien, sûrement, mais pas du mien. Le monde n’a pas besoin que tu le sauves, Mais a besoin d’être sauvé de toi… Agis !

  • Pourrais-tu au moins Nourrir ta trace Faire l’effort d’organiser l’espace sans toi Hypothétique rémanence des êtres Le vide qui se dit N’est pas le vide

  • Des myriades d’étoiles brillent dans le ciel de nos vies. Des expériences qui nous touchent, émeuvent, enseignent, enrichissent, questionnent, émerveillent, transforment…Simples et belles, fruits du rien ou du tout, de l’instant ou du moment, Parfois fruits de nos efforts pour tendre vers la lumière, de nos abandons et acceptations, d’une spontanéité retrouvée, de nos inspirations,…

  • Tu as dû vivre Aux époques des faubourgs Et dévorer le cœur De jeunes anarchistes Pour conserver Tant de pointes cruelles Comme des essaims De guêpes énervées et serviles Piquant à l’aveugle.