Poèmes
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AINSI T’AI-JE VUE2012Une carmélite cannibaleRougeoyant des feuxD’une très ancienne revancheAu goût de sable ensanglantéDe probables arènesUne captieuse fleurissantDe mille gerbes odorantesAux couleurs irréellesLes pas de tes semblablesUne lionne alanguieRepue et contentéeÀ l’ombre fraîcheD’un arbre mâle souverainUne déesse fertileEnfantant sans cesseLe réconfort des hommesCollier de colibris de pourpreJeté sur tes épaulesUne brise de merSouffle chaud et…
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Le vide laissé par l’autre,Cet être aimantRetrouver le chemin du désir…L’autre qui fait violence par son égoïsme,son manque d’humanitéChaque atteinte à la présence, à la réponse, au partage, à la prise en compte, à a reconnaissance,Est une violence faiteLe cœur qui finit brutalement par se fermerLa trace de sa folie dans le regard de l’autreLe regard épuisé,…
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J’ai été jeune prince déchuJ’ai été vieux mystique décharnéJ’ai été conquisJ’ai été défaitJ’ai soumisJ’ai saliJ’ai priéJ’ai crié sans réponseJ’ai vu les étoiles naîtreJ’ai vu les hommes passerLes femmes les pleurer amèrementLes enfants détourner le regard Mais je n’ai jamais été comme je suis avec toi, Mon amour !
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Quelle si petite taillePour un si grand pouvoir ! Petit saboteur,Tu vis au creux de moiTu régalant de fleurs noiresEnfantées par des pluies acidesQue toi seul commandes. Petit saboteur,Tu es l’incarnation du besoin de conserver intactesLes mémoires de la perte et de l’offense.Est-ce ta supplique que j’ai cru recueillir ? « Si j’avais pu avoir connaîtreQu’un cœur bienveillant…
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Les aspérités tacites Qui me font revenir sur mes pas Lourdeur, Pesanteur des sens Flaques étalantes Où plonge la lumière.
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J’ai aimé J’ai aimé la caresse du rivage,Le souffle fin des traces ondoyantes, J’ai aimé le toucher qui s’efface,L’allègement du monde sur mes épaules nues, J’ai aimé la discrète vibrationDu subtil accord,La tournoyance insouciante,Buée de mer,Foyer de collines,Impalpable tendresse des étoiles. J’ai aimé ce moment.
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J’ai connu un silencedur comme une améthystesur les murs blancs ruisselants d’ombre,dans le recueillement des saints.Dehors, la poussière du monde. J’ai connu une ligne pure,coupure,incision,dans l’étoffe du temps,mélodie d’un violon. J’ai dû parcourirla garrigue pierreuse,les sabots de mon chevalfaisaient crisser le thym,la sauge, le romarin,et soulevaient des nuéesd’habitants invisibles. J’étais bien sous le ciel,il me…