Poèmes
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Ce n’est pas la certitude;D’une tour de cathédrale,;Pinceau de calcaire clair;Enluminant le ciel;En son vitrail d’azur…
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J’aime ton corpsComme un bouquetDont toutes les fleurs,Écloses.Au cœur :Ton sexe,Comme la rose des roses.
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Et je retournerai;Sur les terres rouges d’argile;Verdies de chants oblongs;Aiguisées de silences;C’est de là que je viens…
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La porteuse d’eau se vit porteuse d’eau mais elle est archenavigant sur l’eau de l’accueildans l’océan de la générosité la porteuse d’eau est aussiportée par l’eauqui ruisselle de ses mains la porteuse d’eau n’est pas celle que l’on voit son logis,havre de paix,clairièredans les forêts sombrantes elle veillesur ses deux angesqui grandissent avec elle la…
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À toi, mon ami de très loin;Qui enjambas ce pont;Et vis une eau si noire…
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Je ne sais quel sera;le visage de l’aube;mais j’ai vu le soleil;Je ne sais s’il pleuvra;sur les terres ridées;mais j’ai vu l’eau féconde…
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Le poète de la troisième aubeNe se repaît plus de ses propres tourments : Déchiqueté, arraché, écraséAnéanti, écorché, torturé Insensible, glacé, putréfié : Restes de violence subieRetournée contre soiCes mots lui sont inutiles Ô douleur ! ô douleur ! Le Temps mange la vie,Et l’obscur Ennemi qui nous ronge le cœurDu sang que nous perdons croît…
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Ce n’est pas encore le temps pour toi mon amourta vie te demande sur d’autres lieux que le mien par amour tu as essayé d’unir deux pays éloignéset par amour j’ai réponduet cheminé au-delà du possiblesur d’interminables routes toi tu avançais surementsur des routes baliséesd’une cartographie intimemoi plus d’une fois je me suis perdusur le…
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Une île,Bien sûr, une île…Quelle autre possible ? Une île,Point d’inflexion constantSur l’horizon certain,Point d’interrogation brûlantSur la ligne du temps,Point d’exclamation envoûtantSur la carte du tendre ; Source d’eaux et refugeDe fruits autant qu’abri,Nuées d’oiseaux raresSous la frondaison claireDes rêves flamboyants,Pensées multicoloresSur des lits de pivoinesBordés d’une lune d’argent ; Une île,Île mystère,Tant de fois…
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En ce début d’après-midi du lundi 2 mai 2016, dans le square Jean-XXIII. Sous un ciel d’un bleu tendre,que Sienne aurait aimé, aux flancs de la Grande Damede pierre consacrée. Un square,six cerisiers du japon,dont les branches plientsous le poids passagerdes fleurs éphémères. Des oiseaux,s’ébrouant dans les arbres,font pleuvoir une neige de pétales rosesessaimés par la brise,que…
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Et j’ai demandéAu grand Cœur du mondeImmense oiseau blancSans âge ni origineDe m’envelopper de ses tendres ailesC’était mon besoinJ’étais deboutEt le grand Cœur du monde était là pour moi,Comme il est là pour toi,Mais il m’a dit « ne m’oublie pas » Et j’ai demandéAu grand vaisseau du TempsDe me prendre à son bordEt me…
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À toi, Prince Rogers Nelson;MerciPour l’incandescence,la flamboyance,la fulgurance,la transe,et même l’arrogance;l’exubérance,la présence,l’animalité,l’audace,l’intensité;la sensualitéla rayonnance,la sveltesse;la fluidité;La souplesse et l’élégance;la nudité et le sexe royall’insolence,l’impudence,l’intransigeance,la constance,l’indépendance;la chatoyance,l’abondance,la fragrance;La magie,le magnétisme,le funambulisme,l’elfisme,l’éclectisme;et même la drôlerie;et même cet insupportable de toilorsque tu étais trop toiMerciPour ces lieux où toi seul pouvais conduireQuasiment à coup sûrCes lieux où personne…
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A ces deux grands poètes,Et certainement amis :Whitman et Valéry Moi, roc, roche et rocherDe Méditerranée,Voici qu’en ce matin d’automneTu accueilles mon repos. Je suis là, tu m’accueillesToi,Vivant dans un temps vaste,Encore vis, échanges, interagisAvec tout l’universEt non mort, figé,Comme classé dans les livres ; Tu es vivant dans le grand tempsNon plus de tes forces…
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À toi qui, femme ou hommeAttend ou bien élève l’enfantS’il te plaît,Accueille-le, fais-lui toute la place Ne lui tourne pas le dosSinon l’homme ou la femme qu’il deviendraSans cesse cherchera la lumière Ne le violente pasSinon il vivra de conflits Ne le rejette pasSinon le monde entier le rejettera Ne le soumet pas inutilementIl se…
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Oublierais-je, une à une,toutes les pierres de Romeet la poussière de rêvede ceux qui furent ses hommes ? Les façades fardéesdu plaisir d’être vues,géométrie sacréeaux angles de chaque rue,et les vols de corneillessur le Palatino,appelant de leurs chants :« Revive, Colosseo. » Des nuées photophores,de leurs doigts aquifères,dessinant des secretssur le bleu des pavés. Ou…